Le chat (Gilsoub)
Il inspectait l’appartement, il n’était pas mécontent de lui. Tout était propre, nickel, pas une trace de poussière sur le piano ; ni sur le sol régulièrement récuré. La déco était assez sympa, claire, moderne.
C’était une bonne maison et il était heureux de son choix. Même côté nourriture il avait gagné en qualité et en ponctualité.
L’humaine qu’il a adoptée est juste adorable, prompte à la caresse et à la douceur. Dés qu’elle rentre le soir, elle s’enquiert de son bien-être, s’il a bien mangé, si sa caisse est bien propre. Il aime aller se lover sur ses genoux au grand dam de l’humain.
Lui, il a tout de suite compris que ce ne serait pas le grand amour. Déjà le premier jour, il a lancé un « Mais putain ! Tu sais bien que je n’aime pas les chats ! On avait dit un chien ! Merde, je sais bien que ta grande mère ne peut plus, mais tu n’aurais pas pu le refiler à ta frangine ? » C’était ensuivi une scène de ménage pas piqué des hannetons pendant que je faisais le tour du propriétaire de mon nouveau logis !
Lui, il se veut mâle dominant, je vais m’en occuper, lui expliquer, il va falloir que je l’éduque, sinon je me résoudrais à l’abandonner. Ce n’est pas un homme qui va faire sa loi chez moi !
Des fois je regrette mon ancienne mamie, mais quand j’ai vu sa petite fille, j’ai bien compris que je devais l’adopter. J’en suis désolé, mais je ne pouvais plus faire autrement, à la fin elle oubliait de me nourrir, de changer ma caisse, même de me caresser…
Non, je n’avais pas d’autre solution. Le plus désagréable ce n’était pas de lui courir dans les pattes, non, c’était le bruit de chute dans l’escalier, ses cris et ses larmes sur ma fourrure quand j’ai été me coller à elle.
Avait-elle compris ?
C’est la vie, je vais aller me lover dans son lit, tiens l’humain va encore faire sa crise… Et c’est moi qui gagnerais !
On parie ?
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