Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Au clair de la plume
Au clair de la plume
  • Un petit blog sans prétention pour les amoureux de l’écriture. Nous proposons cet espace à la publication de vos textes et n’avons ici aucune autre prétention que celle de partager le plaisir d’écrire.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Newsletter
5 novembre 2012

Une folle journée (Brie)

Le soir tombait. Elle n’arrivait pas à se souvenir la dernière fois qu’elle avait attendu avec autant d’impatience que la journée s’achève. D’ordinaire, elle n’avait pas le temps de faire tout ce qu’elle avait prévu, mais aujourd’hui, elle avait passé une journée épouvantable et se languissait d’en voir la fin. Cela avait commencé dès le matin.

La veille au soir, sa grande amie Gertrude l’avait invitée à aller manger une choucroute.Elle n’aimait pas sortir le soir en semaine mais son amie avait tellement insisté. « Tu verras », lui avait-elle dit, » tu n’as jamais mangé une aussi bonne choucroute que celle de ma tante ! » Et, elle  qui adorait manger, n’avait pas pu résister d’autant qu’au moment de l’appel, elle avait déjà l’estomac dans les talons.

La soirée s’était attardée comme souvent et, comme Cendrillon, elle était rentrée en entendant le dernier coup de minuit à l’église d’à côté. Le lendemain, elle s’était réveillée avec « la tête dans le cul » comme disait son voisin qui venait du Sud...

Malgré la douche  froide qu’elle avait prise, suivie du grand bol de café bien fort qu’elle avait bu tellement chaud qu’elle s’en était brûlé la langue,  la migraine lui martelait les tempes.

Après avoir cherché en vain la boîte d’aspirines, elle se précipita dans l’escalier en claquant la porte, sans s’apercevoir qu’elle avait laissé les clefs à l’intérieur. Le bus lui passa devant le nez et pour couronner ce début de journée, qui s’avérait déjà mal partie, il pleuvait. De cette pluie fine qui s’incruste partout et vous trempe jusqu’aux os. Elle se mit à courir, son bureau n’était pas si loin, à deux stations, mais avec cette pluie, elle arriverait trempée comme une soupe, car bien sûr, une fois de plus, elle avait oublié son parapluie.

En courant, elle pensait à ses cinq parapluies, chacun d’une couleur différente, qui trônaient sagement dans la vieille charbonnière héritée de ses grands-parents, posée près de la porte d’entrée..Quand on habite dans cette région, c’est une sage acquisition se disait-elle, à la condition de penser à en prendre un en partant de chez soi !

C’est sur cette grande pensée philosophique qu’elle arriva au Bureau. Elle frissonna tant l’humidité du dehors et la douce chaleur du dedans étaient un contraste. Elle enleva son imper qu’elle mit à sécher sur le perroquet près du radiateur, alla se sécher les cheveux dans le Cabinet de toilettes puis vient s’asseoir à son bureau. Ses collègues, toujours plus prestes à faire des remarques désobligeantes que des compliments,  s’empressèrent de lui dire qu’elle avait mauvaise mine avec ces grandes cernes bleuâtres sous les yeux.

 Sur le coup de midi,  son mal de tête s’était un peu estompé et elle commençait à avoir faim, n’ayant rien pu avaler de solide au petit-déjeuner. Elle se leva, ragaillardie, et  décrocha son imperméable. En l’enfilant, elle s’aperçut d’une grande auréole noire juste au bas du pan droit,  là sans doute où il devait toucher le radiateur. Il lui avait bien semblé avoir senti une petite odeur de brûlé ! et sa collègue dont le bureau était tout proche, s’en était forcément aperçu mais s’était bien gardé de le lui dire.
Elle ne supportait plus cette ambiance.Décidément, il fallait qu’elle se décide à trouver un autre emploi..

 Au menu du jour du petit restaurant où elle avait l’habitude de déjeuner, le plat du jour était la choucroute.. « quelle coïncidence ! » pensa t’elle, en commandant un steak frites. Le steak était dur et les frites pas assez cuites.. ! Elle digéra très mal et en accusa la fatigue et les contrariétés du matin. « Qu’importe », se dit-elle. Son patron devait être absent l’après-midi et elle pensa , avec optimisme, qu’elle avait quelques heures de tranquillité devant elle, pour travailler sereinement.

 Mais l’après midi n’avait pas été plus calme, le téléphone n’avait pas arrêté et elle n’arrivait  pas à se concentrer sur ses dossiers. L’après midi n’en finissait pas de ne pas finir. La pendule égrenait les minutes avec une lenteur insupportable. Quand elle marqua enfin 17 H, elle se leva, épuisée, les jambes lourdes, avec l’impression d’avoir fait un marathon.

Une seule pensée occupait son esprit, le bon bain chaud qui l’attendait et le polar qu’elle venait d’acheter. 

Elle ne s’est pas encore aperçue qu’elle avait oublié les clefs de chez elle à l’intérieur de son studio............

Publicité
Publicité
Commentaires
M
Je vais faire une blague aussi grosse que moi , pardonnes moi ! "C'est pas ce qu'on appelle un cumul de mandales ?"
G
Quand cela veut pas, ben... La pauvre ;-)
C
Bah la pauvre, j'espère qu'elle a rencontré un bel et séduisant serrurier !...tu nous écris la suite ????
A
ahahahah bah dis donc, tu martyrises ton héroïne jusqu'à la dernière ligne !!!! ;-)
Publicité
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 8 766
Archives
Publicité