c'est clair ! (Guern' de Bé)
Trop c’est trop ! Ras-le-bol ! C’est moi qui fais tout dans cette maison ! Ca peut plus durer… J’ai appelé Ninine et je lui ai tout dit ce que j’avais sur le cœur. Elle est sympa, elle m’a écoutée, elle a ponctué ma diatribe contre les mecs qui valent rien par des « absolument ! » et des « tout à fait ! »…c’était pas du Ronsard, mais ça m’a fait du bien. Quand j’ai eu fini, elle me dit : Patin couffin, on a toutes besoin de vacances, j’appelle Nounoune et on se retrouve dans un quart d’heure, en bas, au square. « OK » que j’lui réponds. Aussitôt dit, aussitôt fait … On a enlevé nos chaussures, et on s’est retrouvé les doigts de pieds en éventail, prêtes à se dorer la pilule au soleil… Mais ça n’a pas duré. Un bellâtre s’est pointé en roulant ses mécaniques : « Salut les poulettes, on est toutes seules ? » qui nous fait. Alors là, ni une ni deux, on pouffe et Ninine lui sort comme ça, direct : « Casse-toi, pov’ con ! ». « Pour qui y s’prend cet Aldo Maccione à deux balles…ridicule de chez ridicule, le mec. On est pas « toutes seules », on est trois ! Enfoiré ! ». Elle était bien remontée la Ninine, fallait pas lui chercher des noises. Qu’est-ce qu’on a rigolé…il a pas demandé son reste, il s’est calté. « On fait quoi maintenant ? » a dit Nounoune. « On fait rien ! On s’la coule douce, on profite, c’est que du bonheur mais ça va pas durer… » qu’elle nous sort la Ninine, toujours optimiste. Elle avait pas tort. Nounoune, elle peut pas s’en empêcher, elle avait laissé un mot sur la table de la cuisine à son Nono pour lui dire où elle était. Evidemment, il s’est radiné dès qu’il a pu. « J’ai faim, mon coeur » qu’il dit à sa bobonne… j’ai bossé toute la journée, j’ai eu mon boss sur le dos pendant trois heures. Tu vois, j’en peux plus, mon coeur » J’arrive tout de suite, mon cœur, qu’elle larmoie la nounoune. « Et voilà ! Comme d’hab ! Au jour d’aujourd’hui, y’a plus d’meufs dignes de ce nom », qu’elle se met à hurler à la mort, Ninine. Des paillassons, voilà c’qu’y a ! J’suis dég !